Mes brevets
(Parodie sur « Mes Emmerdes » de Charles Aznavour)
J'ai roulé
Des années
Sans répit
Jour et nuit
Pour réussir
Pour gravir
Les sommets
En n’oubliant jamais
Dans ma course contre le temps
Mes amis, mes vélos, mes brevets
A corps perdu
J'ai couru
Assoiffé
Obstiné
Vers l'horizon
L'illusion
Vers l'abstrait
En moulinant
C'est bandant
Je m'en accuse à présent
Mes amis, mes vélos, mes brevets
Mes amis c'était tout en
partage
Mes vélos étaient à l’honneur
Mes brevets étaient ceux de mes amis
Où l'effort, quel bonheur
N’avait pas de prix
Pour être fier
Je suis fier
Entre nous
Je l'avoue
J'en ai fait toute ma vie
Et, à recommencer
Je donnerais
Ce que j'ai
Pour retrouver, je l'admets
Mes amis, mes vélos, mes brevets
Mes relations - Ah! mes
relations
Sont - Vraiment sont
Haut placées - Très haut placées
Décorées - Très décorées
Influents - Très influents
Bedonnants - Très bedonnants
Des gens bien - Très très bien
Ils sont sérieux - Trop sérieux
Mais près d'eux - Tout près d'eux
J'ai toujours le regret de
Mes amis, mes vélos, mes brevets
Mes amis étaient plein d'insouciance
Mes vélos d’antan,
Mes brevets aujourd'hui quand j'y pense
N’avaient pas assez d’importance
C’était le bon temps
Le jour du BAR
Les raidards
Les coups de flingue
A tout berzingue
Dans le rouge
Sans pisser violet
Ni épais
Tout ce qui fait
Je le sais
Que je n'oublierai jamais
Mes amis, mes vélos, mes brevets.

bruffaertsjo@skynet.be
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