José Bruffaerts       Ecrivain Public

 

 

Pas folle, la guêpe !!!

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La « Petite Reine » bénéficie d’une aura légendaire.
Toutefois, dans le domaine des deux-roues, elle est rejointe aujourd’hui par un autre phénomène de société qu’est la « 
dolce VESPA ». 

Il était une fois… dans un bistrot de Montmartre,
          une discussion entre Jean Cocteau et Curzio Malaparte.

 Jean Cocteau : « Les Français sont des Italiens de mauvaise humeur.
                          Les Italiens sont des Français de bonne humeur »

 
Curzio Malaparte : « Je me console de savoir que la bicyclette a été                inventée par un Italien de mauvaise humeur : un Français.
Un Français, c’est tout de même un latin ! Car, s’il y a au monde quelque chose qui mérite d’avoir été inventé par un Italien, c’est bien la bicyclette »

 

A l’époque où les deux écrivains se plaisaient à chinoiser pour des queues de cerise,  Enrico Piaggio, grâce au génie de son ingénieur D’Ascanio, mettait au point un deux-roues avec un plancher plat permettant aux femmes et aux ecclésiastiques de le conduire. 

La « MP6 » (Moto Piaggio 6) venait de naître et en la voyant, l’industriel s’exclama : « Ha la vita stretta…pare une Vespa ! »
(Cela ressemble à une guêpe !).
 

C’est ainsi que le nom de VESPA fut donné à ce scooter qui va devenir un mythe, une légende 60 ans après.
Au fil du temps, Vespa est devenu une manière d’être, de penser et de s’exprimer. 

Comme le cyclotourisme, c’est une philosophie et un art de vivre.

                                         

Depuis le film Vacances romaines, la Vespa a rejoint  la mythologie.

Petit éloge de la VESPA

« La Vespa est la revanche contre les tyrannies de la société et les complexes de castration.  Elle redonne à l’amour le piment de l’enlèvement d’Europe par Jupiter déguisé en taureau et de tous les enlèvements à cheval, au temps des galops.

Emportant en croupe sa bien-aimée, le mâle retrouve son audace de ravisseur.  Il n’enfourche pas la Vespa comme une moto.  Il est assis sur sa selle, comme sur le siège d’un char.  Ses pieds ne s’accrochent pas désespérément à des pédales, comme les pattes d’un crapaud.  Il les pose majestueusement sur un tablier de métal.  Les bras écartés, la tête droite, il tient les deux poignées du guidon comme des rênes.

Quant à la cavalière, la ravie, elle retrouve instinctivement la grâce des aïeules qui, en croupe, s’enfuyaient vers l’amour.

Elle enlace son conducteur d’une main sous la veste, semble chercher le cœur.

Le démarrage la projette contre son cavalier.  Elle se cramponne à lui.  Elle est la proie consentante, la captive.  Sa jupe flotte, comme au temps des robes longues épandues sur les croupes des destriers. »

Paul Guth

Extrait du "Le Mariage du Naïf"

 

 

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