José Bruffaerts       Ecrivain Public

 

     
 

 
 

Cols et Lumière à Sainte-Victoire

 

   Ce n’est pas la faute à Mirabeau.  Ni à celle de Zola.  Non, le seul responsable, c’est Cézanne.  Et comment ! A lui et à son tête-à-tête avec La Sainte-Victoire. Sa « Vue de la Montagne Sainte-Victoire » est une œuvre empreinte de diversité qui confère au paysage le charme d’une attente miraculeuse.  Voilà le sentiment que je ressentais à l’égard du tableau en tant que môme.  Cette taupinière,  au profil dissymétrique dont la crête est-ouest se tient toujours autour de 1000 m d’altitude, m’intriguait toujours quand on y passait à proximité en auto pour descendre à la Côte d’Azur.  L’escarpement des calcaires très blancs,  qui se dresse quasi-vertical et domine les terres rouges du bassin aixois,  me donnait l’envie d’en escalader les parois et d’en chercher les bénitiers à ne plus qu’enfer !   En fait, c’est la route des vins des Côtes de Provence  qui fut le déclic terre à terre pour y jeter un oeil de plus près  puisqu’elle se prolonge loin des axes encombrés le long du flanc sud de la montagne.

Que retenir de cette ronde ?

Côté pile : une  végétation à feuilles persistantes de chênes verts et de pins, et ses garrigues à romarin qui laissent percer des roches de couleurs éclatantes.  Une visite au barrage de Bimont.
Côté face : des villages tels que Puyloubier et Pourrières qui se targuent de faire partie de l’aire d’appellation contrôlée « Côtes de Provence ».  La légende rapporte ainsi que Pourrières a été le théâtre de la victoire de Marius sur les Teutons, avec l’aide des vins du pays, dont les Germains  avaient abusé !
Toujours au sud : une adresse gourmande au Relais de Cézanne dans le village « Le Tholonet ».

Le point de vue du rebord du Cengle montre les gros blocs de calcaires blancs de la corniche sommitale de ce plateau qui ont glissé sur le versant taillé dans les marnes rouges.
A la pointe extrême ouest : Aix-en-Provence, une ville magnifique, qui fondée par les Romains, fut longtemps la capitale du comté de Provence. Elle doit sa déchéance administrative au plus célèbre de ses enfants : Mirabeau.
La route, qui s’élève et redescend en permanence,  donne une bonne perspective  de  la région.

Itinéraire

Puyloubier (329m) – Pourrières (302m) – croisement D23/D10 (450m) – col de Portes (637m) – col de Claps (530m) – Vauvenargues (435m) – St Marc-Jaumegarde (374m) – Aix-en-Provence (177m) – D17 -  Le Tholonet – St Antonin s-Bayon – croisement D56c/D17 (510m) – col du Cengle ou collet St Pierre (329m) – Puyloubier (329m).

Distance : 60 km       Dénivellation : 750 m

En rajoutant 10km ;

Il est possible d’accrocher 2 cols supplémentaires situés dans la Montagne de Cengle ;  le Collet Rouge (281m) au sud de Beaurecueil sur la D 46 et le Pas de Magnan (460m) au sud du col du Cengle sur la D 56c.

A la rigueur, moyennant quelques kilomètres en sus, on peut encore épingler le col du Grand Sambuc (597m) sur la D11 au nord de Vauvenargues.

     

Repérage

Michelin 84  plis 3 et 4   -   Bouches du Rhône - France   

Eté 1999

                              

bruffaertsjo@skynet.be

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