Si
c’était à refaire, …
Oufti !
Voilà un défi clair comme une bouteille d’encre sympathique!
En effet ! Refaire quoi ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Bref ! Je suppose que nous sommes unanimes à affirmer que
c’est une question piège qui ouvre la boîte à Pandore. Un
ticket sans retour pour l'ascension de Monte-à-Regret, voire
la fosse à serpents (à sonnette) ! Or, comme la surdité m’a
rattrapé, je propose de passer sous silence tous les
trucmuches existentiels de la vie pour aller à l’essentiel
c’est-à-dire la Passion !
Magnifique ! Mais laquelle ?
La Prima Donna, La Passionaria ou La Petite
Reine ?
Devinez ?
.jpg)
L’ami : « Qué
bièsse ! Franchement, tu ne bonifies pas avec l’âge !
D’accord que tu veuilles rajeunir en relisant « Cyrano de
Bergerac » et « Autour de la Lune », mais ce sont de
vieilles histoires que les vieux de la vieille aiment à se
repasser. Voilà plus d’un demi-siècle déjà que l’homme a
décroché la lune. Depuis lors, il a mis le son et les
images en boîte pour les resservir en différé ou en temps
réel. T’es en retard d’une lune, mon pauvre vieux … »
Le
zieverer : « À moins que … ce n’soit deux cycles d’avance,
cher ami ! De nos jours, les auteurs de science-fiction
abreuvent le peuple d’histoires dans lesquelles les
personnages voyagent dans le temps ou réapparaissent sur une
autre galaxie. Alors, puisque les hommes éprouvent le
besoin viscéral de boire l’apéro sur une autre planète,
pourquoi ne pousseraient-ils pas le bouchon jusqu’à se payer
une cure de jouvence dans un autre univers ? Rien de bien
sorcier, n’y a qu’à franchir l’écume quantique pour
découvrir une nouvelle nébuleuse !
.jpg)
L’ami : La
Planète des Singes t’a rendu fou à lier! Tu perds les
pédales ! Dis-toi bien que le voyage dans le temps, c’est
de la zieverdera.
Le
zieverer : Ça, c’est toi qui le dis ! Bienheureux les
simples d’esprit, dit l’Écriture, ils ont l’illusion du
bonheur !
Alors,
comme je suis un vieux radoteur simple d’esprit, veux-tu
bien m’écouter un chouïa !
.jpg)
Si
c’était à refaire, …
j’enfilerais le même costume nonobstant quelques retouches
mineures !
Dans la
deuxième moitié du XXème siècle, la Fédération française de
Cyclotourisme lançait un slogan bien torché qui s’adressait
à un très large public : « Le cyclotourisme, c’est une
philosophie et un art de vivre ». Cette phrase s’efforçait
de résoudre en dix mots la quadrature du cercle de ses
ouailles ! Que dis-je, elle tentait de les fidéliser et de
les conforter en affichant que le mot inconciliable n’est
pas français ! En effet, de nos jours, ce n’est pas rien de
mener de front une vie de famille, une carrière
professionnelle et une passion ludique. À l’époque où les
couples se font et se défont comme on change de slip, les
noceurs, qu’ils soient médaillés d’or ou d’argent, se
comptent sur les doigts de la main. Le vélo est une
discipline astreignante. Pour prendre du plaisir, il faut
se faire mal c’est-à-dire s’imposer des heures et des heures
de selle. Une contrainte qui suppose beaucoup de générosité
et d’abnégation de la part de son proche entourage.
L’espoir fait vivre car il existe des bienheureux ! Tel est
mon sort, quoique ma belle Iseut me réserve de temps en
temps une flèche de Parthe. Heureusement, elle manque
vachement d’acuité visuelle.
Quant à
l’art de vivre, ô gué ô gué … à vous de compléter ! Pour ma
part, à défaut d’un art, j’en ai fait le moteur d’une vie !
.jpg)
Si
c’était à refaire, …
je me
remettrais au sport dès la petite enfance.
En
innovant, cependant ! Je pratiquerais une multitude de
disciplines sportives collectives et individuelles (y
compris, le Jump Fit et l’Urban Rebounding e.a)
avant de m’inscrire dans un club de football. Une palette de
choix qui n’existait pas dans l’après-guerre !
Manque de pot !
Nonobstant
mon plongeon dans la marmite à punch de Panoramix, le
talent olympique d’Obélix m’est passé sous le nez !
Ce jour-là, Falbala, l’égérie du balèze celte, avait
réquisitionné incognito le chaudron pour prendre un bain
dépilatoire. Fatalité ! Vingt-quatre heures plus tard,
ce fut au tour de mon copain de classe Eddy Merckx de
faire trempette dans le bassin. Précisément dans celui
contenant la potion magique qui m’était réservé ! Comme
quoi, le destin ne tient parfois qu’à un coup de gnole !
.jpg)
Après ce
bel effort cérébral, remettons les pendules à l’heure.
Supposons que j’eusse bel et bien coiffé Eddy dans
cette course au bain magique, mes exploits sportifs en
auraient pas moins fait long feu. Pour la bonne raison que
je trimballais un nez cassé depuis ma naissance. D’où
venait le cadeau ? Mystère et crottes de nez ! La moralité
du souci, c’est que l’handicap a bouleversé de fond en
comble le cours de ma vie sportive puisqu’il m’a fallu
composer sans cesse avec les éléments atmosphériques sous
peine de complications respiratoires carabinées. Un
challenge permanent (et chiant ) !
À la
question, pourquoi ne pas avoir pallié cette tare ? Deux
grands responsables : mon Auguste père et le toubib
du club de foot ! Le premier affectionnait l’utilisation de
perles pour ancrer sa volonté dans ma caboche. « T’inquiète
fils, c’est pas grave. On va te réparer ça avec un marteau
et un burin ». Quant au second, il mit fin à la
problématique en disant : « Laisse quimper Gust, j’ai vu
évoluer ton fils dans l’entrejeu lors du dernier derby.
Crois-moi, ton fiston n’a rien à envier à ses coéquipiers,
que du contraire ».
Comme les
deux tirades n’étaient pas tombées dans l’oreille d’un
sourd, j’en suis toujours à la case départ.
À qui des
deux la faute ?
Qu’importe ! Cela signifie qu’on n’est jamais assez
vigilant avec les enfants car ils enregistrent tout, surtout
les petits riens. Après ça, on s’étonne qu’un môme se
verrouille dans une bulle de mutisme.
Quoi qu’il
en soit, je me trouvais contaminé à vie par les dieux
légendaires du foot que sont Pelé, Gento, Garrincha, Puskas
et Kopa. Nous étions en 1956 !
Aussi
est-ce sans hésiter que je me remettrais à taper dans un
ballon rond avant de switcher vers le vélo, une façon
élégante de se recycler sans devenir le maillon faible d’une
équipe. Fier-à-bras, non ; sportif oui ; forçat de la
route, non ! Par contre, je n’attendrais plus trois quart
de siècle avant de rouler à la papa.
.JPG)
Coup de gueule !
Depuis des
décennies, tous les sportifs en herbe s’inscrivent dans un
club ou font appel à un coach. La remarque est valable pour
toutes les disciplines sportives, la marche y compris. Le
« Basis-Fit », voilà la formule en vogue pour ceux
qui veulent rester dans le mouv’ ! À l’abri des caprices de
Dame Nature ! Les pieds toujours au sec ! Sous une bulle
d’air climatisée ! Bizarrement, en ce qui concerne le vélo,
une fois la monture maîtrisée, le cycliste se croit le « king
of the road ». Bonne chance ! Autre surprise
désagréable qui risque de laisser des traces ! « Ne remets
jamais à plus tard, car c’est toujours trop tard ». Ainsi,
j’ai snobé toute une série de randonnées mythiques que je
réservais pour mes vieux jours comme le Camino de
Compostelle ou les bords du Danube. Des randonnées axées
essentiellement sur l’aspect contemplatif. Hélas, je suis
resté planté bien trop longtemps dans ma chasse aux bosses
et aux cols. En somme, je paie cash aujourd’hui ma course à
l’échalote.
Voilà au
moins un flop récupérable, si c’était à refaire !
.jpg)
Si
c’était à refaire, …
je
poursuivrais sur-le-champ mes balades hebdomadaires en
solitaire, terreau propice à la réflexion et la méditation.
Croyez-moi
ou non, je n’ai toujours pas viré ma cuti. À plus de 77
ans, quel bonheur d’avoir l’âme d’un rêveur et ce,
nonobstant ce que les gorges chaudes ressassent à mon sujet.
Notez bien
qu’une partie de manivelle à se faire péter les varices
s’avère aussi un excellent récurage des neurones. Exercice
à pratiquer à l’âge opportun, entouré de bon conseil !
Rêver,
c’est aussi philosopher ! C’est prendre en permanence du
recul sur l’actualité. Une sortie hebdomadaire à vélo, en
solo, équivaut à tous les lieux de retraite de France et de
Navarre. Les longues séances d’introspection apprennent à
tempérer les réactions et à les relativiser. N’écouter que
sa conscience, sans autre interférence extérieure, s’avère
souvent la bonne formule. En fait, le vélo joue le rôle de
modérateur. Si j’évoque « Le Bourgeois gentilhomme »
de Molière, il est possible que le distinguo échappe au
discernement du lecteur. Cependant, tel Mr.
Jourdain, chaque fois que vous faites du vélo, vous vous
imposez une séance de critique aristotélicienne. Pour les
curieux qui ne verraient pas le rapport, je suis persuadé
que les classes vertes de leur enfance restent un bon
souvenir. N’y a qu’à faire le lien ! C’est simple comme
bonjour !
Qui n’a
jamais rêvé de changer de vie ? N’est-ce pas le souhait
légitime caressé par tout être humain ? Oui, mais voilà …
en a-t-il seulement les moyens ?
.JPG)
Des débuts laborieux !
Pour
l’intelligence des faits qui vont suivre, il faut savoir que
mon père n’a jamais admis une contestation sur quoi que ce
soit sous son toit.
Quel
avenir envisageriez-vous pour un enfant à demi sauvageon,
qui n’est pas doué pour les travaux manuels, ni les
mathématiques, ni le reste d’ailleurs et qui est livré à
lui-même dès son plus jeune âge ? Aucun don artistique !
Personne pour le conseiller ! Au contraire, l’omerta du mot
« pourquoi » imposée de manière tacite dès le plus
jeune âge. En outre ! Remettez ce même gamin à une époque
où le sport et les études sont deux activités incompatibles
à mener de front. Les Coppis et les Pelés se comptent sur
les doigts d’une main. Les copains aussi. Eddy, son
camarade de classe abandonne les études en secondaire, lui
n’ose pas. Dès les premières années scolaires, le père
l’avait mis en garde sans la moindre ambiguïté. « Si
les études te posent souci, t’en fais pas. On te placera
comme aide-maçon, c’est un bon métier ! ». À dater de
ce jour, l’enfant mit tout en œuvre à présenter, en toute
circonstance, une enveloppe de qualité nettement supérieure
à celle de son contenu. Sans un accro, l’embrouille passa
toujours comme une lettre à la poste. Loin d’être d’un
phénix scolaire, il devint en revanche, un crack à compenser
la moyenne générale par un apport extra de points bonus.
.jpg)
Croyez-moi
ou non mais mon paternel n’a jamais dû me rappeler la
citation de Boileau. Son projet a fait « TILT » du
premier coup ! Je décidai de marcher à l’ombre sans faire
une vague et, en silence. La devise de me faire oublier sur
toute la ligne se révéla le tuyau de première bourre
puisque dès les primaires, je fus seul à régenter mes études
et à orchestrer la majeure partie de mon emploi du temps.
Une précision : mes deux parents travaillaient séparément à
des heures irrégulières. Situation peu courante à l’époque
mais pratique et commode pour que je passe à travers les
mailles de l’Auguste despotisme !
.jpg)
Si
c’était à refaire, …
je
sauterais immédiatement sur un vélo pour combler le trop peu
de satisfaction que m’a procuré ma vie professionnelle. Si
le boulot ne m’a jamais passionné, je ne m’y suis jamais
ennuyé non plus. Aussi, me suis-je retrouvé à la retraite
sans m’en rendre compte. Dès lors, j’attribue aux parties
de manivelle hebdomadaires le rôle de décompression qui
m’ont certainement immunisé contre les maladies
existentielles que sont les stress, burn-out, bore-out et
autre brown-out. Mon statut d’adjoint de direction d’une
PME commerciale requérait ma présence dans plusieurs
départements dont celui de la vente. Or, je ne maîtrisais
pas les instruments qui relevaient d’une technologie très
pointue. Imaginez dès lors un homme de science qui demande
conseil à un (soi-disant) spécialiste qui pédale dans
la semoule ? Good luck !
Allez !
Bon prince, je vous donne un indice. Imitant les coureurs
cyclistes, je me suis mis à pratiquer le drafting dès
que se dessinait une formation de bordures. En un mot, je
me faisais décrocher, mais jamais larguer ! Ma formule
était simple : une musette remplie de ficelles.
Lesquelles ? Si je vous révèle le pot aux roses, ma botte
aura perdu tout son charme et son caractère secret. Sachez
seulement qu’elle a tenu la route tout au long de ma vie
professionnelle. Faire du vélo, c’est bon pour le moral !
Faire du vélo, ça affûte les sens ! Après ça, n’y a plus
qu’à enfoncer des portes ouvertes !
.jpg)
Si
c’était à refaire, …
j’irais me
perdre pour l’éternité entre le " Colorado de Provence"
et " le Grand Canyon du Verdon". Des paysages sublimes à
s’offrir absolument avant la date fatidique. Je confesse
que d’autres destinations néanmoins ont été écartées avec
une pointe de nostalgie comme les contreforts de mon Jura
natal, la Montagne de Reims et le massif de l’Assietta.
Quant à justifier mon choix, je vous renvoie à mes récits
qui étoffent le sommaire du site présent. Quoi qu’il en
soit, inscrivez à votre agenda la région ouverte sur la
Haute Provence qui est parsemée de points de vue magnifiques
et de lieux culturels hors du commun. Ne remettez pas cette
initiative aux calendes grecques car toute route enchantée
finit à la longue par devenir un quelconque parcours de
santé ! Malgré cette retenue, pour ma part, j’ai déjà
réservé les Routes de la Lavande pour distraire et occuper
ma quête éternelle.
.jpg)
Digression : je prépare mon au-delà !!
Après une
brève consultation, le Bon Dieu me fit savoir que c’était
Saint-Pierre qui tenait ma destinée entre ses mains.
Inutile de dire que dès cette annonce, le bon mécréant que
je suis, s’est empressé de demander audience au Saint Père.
Ci-après
lecture du verdict :
Saint-Pierre (SP) : attendu que vous avez passé toute
votre vie en bordure de la Forêt de Soignes, située sur la
frontière linguistique séparant la Flandre de la Wallonie ;
que vous êtes un païen endurci qui sent le fagot ; que vous
n’avez rien commis de grave excepté les multiples
chapardages de « Bonne-Louise et Belle étoilée » et un
baiser de Judas de temps en temps, je vous laisse le choix
entre l’enfer flamand et l’enfer wallon.
Cyclojose
(CJ) : Vous êtes trop aimable Saint Père, mais quelle
différence faites-vous entre les deux enfers ?
SP :
Euh ! L’enfer flamand, … ! On vous met dans une cage qui
tourne en rond. Ensuite d’abjects diablotins vous
poursuivent, un dragon rajoute de la pression et vous courez
sans arrêt comme un dératé dans la roue toute la journée et
le lendemain pareil !
CJ :
Et l’enfer wallon ?
SP :
Euh ! On vous met dans une cage qui tourne en rond.
Ensuite d’abjects diablotins vous poursuivent, un dragon
rajoute de la pression et vous courez sans arrêt comme un
dératé dans la roue toute la journée et le lendemain
pareil ! Mais moi, à votre place, j’opterais d’office pour
l’enfer wallon … !
CJ :
mais, c’est kif-kif !
SP :
Oh que non ! loin s’en faut parce que dans l’enfer wallon :
le lundi,
les diablotins sont en grève,
le mardi,
ils ne sont jamais remis de la ribote de la veille !
le
mercredi, le dragon est en congé,
le jeudi,
la roue est en maintenance,
le
vendredi, Satan est de sortie avec Vénus !
les
samedis et dimanches sont fériés !
.jpg)
Quant au
mot de la fin, je le cède volontiers à Jean-Michel de
Beyne-Heusay, un berdelleur liégeois : « I n’a todis quék’
saqwé qui n’va nin en Wallonie » (Il y a toujours
quelque chose qui ne va pas en Wallonie !). Ça, c’est lui
qui le dit ! Avec humour !
Quoi ? Ne
me dites pas que ma prose choque votre religiosité ? C’est
nin vrai ! Ne vous en déplaise, Blaise ! Vous n’avez qu’a
miser sur Pascal, vous rentrez gagnant à tous les coups !
Pour ma part, mécréant endurci, je ne me prête pas à ce jeu.
.jpg)
Si
c’était à refaire, …
en ce qui
concerne mes partenaires de route, aucune modification par
rapport au passé. Le sujet ayant déjà fait l’objet d’un
exposé, vous trouverez le détail sur ce blog à la rubrique
« Voir Malte et mourir ». La messe y est dite, les
vêpres y compris.
.jpg)
Si
c’était à refaire, …
je
recommencerais à écrire dès les tous premiers coups de
pédale, voire bien plus tôt. Sachant ce que je sais
aujourd’hui, je m’attellerais à tenir un journal intime dès
ma prime enfance. (Gamin, je considérais ce passe-temps
réservé aux filles).
Pourquoi
écrire ? Il y a mille et une bonnes raisons d’écrire. Les
paroles s’envolent, les écrits restent ! Il s’agit donc de
boucher les trous de notre mémoire. Anticipativement !
Même si les vieilles paperasses perdent de leur charme avec
le temps qui fuit. Par conséquent, je changerais mon fusil
d’épaule dès mes premiers gribouillis. Au lieu de
glandouiller et de vagabonder, je coucherais mes
observations en vrac dans un carnet de route, truffant la
rédaction de mots-clés et d’hypermots. Anecdotes et
commentaires seraient consignés dans un cahier-mémorandum.
Les épisodes seraient écrits au gré des chants de Calliope
et d’Érato et présentés sous forme d’Odyssée. C’est pas
tout ! Pour finir, place à l’opération la plus délicate ;
je sabrerais sans merci dans le tas (il en reste toujours
une tonne de trop !) afin de ménager l’indulgence du lecteur
et par la même occasion lui rendre hommage pour son
assiduité à lire mes élucubrations. Quel faux-cul ce
Cyclojose, direz-vous ! Que bien vous fasse parce
que vous avez raison !
.JPG)
J’entends
déjà votre riposte contestataire : « O.K. chef ! mais
l’écriture, ça n’est pas donné à tout le monde ». Ça,
c’est vous qui le dites ! L’important, ce n’est pas l’art
d’écrire mais l’envie de partager une émotion et de la
transmettre. Ne perdez jamais de vue que les idées sont à
portée de main de celui qui sait les chercher. Qu’importe
le style, la syntaxe, l’orthographe, la ponctuation et le
plan de construction, du moment que la prose tienne la
route. « Tenir la route », voilà le CQFD qu’il faut
garder à l’œil pour éviter de brouter de l’herbe. Le
restant, c’est du bullshit ! Toutefois, comme
l’écriture est une lente méditation, il vous viendra
peut-être un virus inguérissable à raconter des histoires !
Ça, c’est un béotien qui vous le dit, un gosse sorti d’un
melting-pot linguistique dans lequel un charabia français
émergeait avec peine d’un jargon flamand parsemé
d’expressions idiomatiques marolliennes, issues des
bas-fonds de Bruxelles. Un sabir succulent (souvent imité,
jamais égalé !) qui donne accès à toutes les professions
libérales dont celle de « Madame Pipi ». Une dame
extralucide dont l’avenir est compromis, parce qu’elle
balance des vérités qui dérangent les gens bien-pensants.
.jpg)
Si
c’était à refaire, …
il est une
initiative que je proscrirais sans façon des habitudes
malfaisantes. C’est celle de commenter un paragraphe sans
en connaître les tenants et les aboutissants. Par respect
pour l’auteur, mais surtout pour éviter les retours de
flamme ou le casse-pipe sur peau de banane !
Quand bien
même …
en
admettant que le Maître de l’Univers gratifie mon séjour sur
terre d’un tour de manège extra, je décline aussitôt
l’offre. Pour une bonne raison. L’acceptation suppose une
insatisfaction du premier tour ! Or, il n’y a aucune
certitude que le second tour soit de meilleure facture que
le premier.
Aussi,
dans l’attente d’une proposition retouchée, je m’en retourne
méditer sur mon petit nuage.
Si
c’était à refaire, …
Grand
Merci … à vous l’honneur, j’ai déjà donné !
Toutefois,
c’est avec plaisir que je rends hommage à Émile Zola qui
m’avait compris bien avant l’heure :
« On
peut tuer l’homme, mais on ne tue pas ses passions ».
À vos
plumes, me voilà arrivé au bout de mon voyage sans retour.
Par conséquent, c’est à vous qu’il appartient dorénavant de
semer la bonne parole à tout vent.
Hiver 2020
bruffaertsjo@skynet.be

|