José Bruffaerts       Ecrivain Public

 

 

 

 
 

Si c’était à refaire, …
 

Oufti ! Voilà un défi clair comme une bouteille d’encre sympathique!
En effet ! Refaire quoi ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Bref ! Je suppose que nous sommes unanimes à affirmer que c’est une question piège qui ouvre la boîte à Pandore.  Un ticket sans retour pour l'ascension de Monte-à-Regret, voire la fosse à serpents (à sonnette) ! Or, comme la surdité m’a rattrapé, je propose de passer sous silence tous les trucmuches existentiels de la vie pour aller à l’essentiel c’est-à-dire la Passion !

Magnifique !  Mais laquelle ?

La Prima Donna, La Passionaria ou La Petite Reine ?

Devinez ?

L’ami : « Qué bièsse !  Franchement, tu ne bonifies pas avec l’âge !  D’accord que tu veuilles rajeunir en relisant « Cyrano de Bergerac » et « Autour de la Lune », mais ce sont de vieilles histoires que les vieux de la vieille aiment à se repasser. Voilà plus d’un demi-siècle déjà que l’homme a décroché la lune.  Depuis lors, il a mis le son et les images en boîte pour les resservir en différé ou en temps réel.  T’es en retard d’une lune, mon pauvre vieux …  »  

Le zieverer : « À moins que … ce n’soit deux cycles d’avance,  cher ami !  De nos jours, les auteurs de science-fiction abreuvent le peuple d’histoires dans lesquelles les personnages voyagent dans le temps ou réapparaissent sur une autre galaxie.  Alors, puisque les hommes éprouvent le besoin viscéral de boire l’apéro sur une autre planète, pourquoi ne pousseraient-ils pas le bouchon jusqu’à se payer une cure de jouvence dans un autre univers ?  Rien de bien sorcier, n’y a qu’à franchir l’écume quantique pour découvrir une nouvelle nébuleuse !

 

L’ami : La Planète des Singes t’a rendu fou à lier! Tu perds les pédales !  Dis-toi bien que le voyage dans le temps,  c’est de la zieverdera.

Le zieverer : Ça, c’est toi qui le dis ! Bienheureux les simples d’esprit, dit l’Écriture, ils ont l’illusion du bonheur !

Alors, comme je suis un vieux radoteur simple d’esprit, veux-tu bien m’écouter un chouïa !

Si c’était à refaire, …

j’enfilerais le même costume nonobstant quelques retouches mineures !

Dans la deuxième moitié du XXème siècle, la Fédération française de Cyclotourisme lançait un slogan bien torché qui s’adressait à un très large public : « Le cyclotourisme, c’est une philosophie et un art de vivre ».  Cette phrase s’efforçait de résoudre en dix mots la quadrature du cercle de ses ouailles ! Que dis-je, elle tentait de les fidéliser et de les conforter en affichant que le mot inconciliable n’est pas français ! En effet, de nos jours, ce n’est pas rien de mener de front une vie de famille, une carrière professionnelle et une passion ludique.  À l’époque où les couples se font et se défont comme on change de slip,  les noceurs, qu’ils soient médaillés d’or ou d’argent, se comptent sur les doigts de la main.  Le vélo est une discipline astreignante.  Pour prendre du plaisir, il faut se faire mal c’est-à-dire s’imposer des heures et des heures de selle.  Une contrainte qui suppose beaucoup de générosité et d’abnégation de la part de son proche entourage.  L’espoir fait vivre car il existe des bienheureux !  Tel est mon sort, quoique ma belle Iseut me réserve de temps en temps une flèche de Parthe.  Heureusement, elle manque vachement d’acuité visuelle.

Quant à l’art de vivre, ô gué ô gué … à vous de compléter ! Pour ma part, à défaut d’un art, j’en ai fait le moteur d’une vie !

Si c’était à refaire, …

je me remettrais au sport dès la petite enfance.

En innovant, cependant !  Je pratiquerais une multitude de disciplines sportives collectives et individuelles (y compris, le Jump Fit et l’Urban Rebounding e.a) avant de m’inscrire dans un club de football. Une palette de choix qui n’existait pas dans l’après-guerre !

Manque de pot !

Nonobstant mon plongeon dans la marmite à punch de Panoramix, le talent olympique d’Obélix m’est passé sous le nez !  Ce jour-là, Falbala, l’égérie du balèze celte, avait réquisitionné incognito le chaudron pour prendre un bain dépilatoire.  Fatalité !    Vingt-quatre heures plus tard, ce fut au tour de mon copain de classe Eddy Merckx de faire trempette dans le bassin.  Précisément dans celui contenant la potion magique qui m’était réservé !  Comme quoi, le destin ne tient parfois qu’à un coup de gnole !

Après ce bel effort cérébral, remettons les pendules à l’heure.  Supposons que j’eusse bel et bien coiffé Eddy dans cette course au bain magique, mes exploits sportifs en auraient pas moins fait long feu.  Pour la bonne raison que je trimballais un nez cassé depuis ma naissance.  D’où venait le cadeau ?  Mystère et crottes de nez !  La moralité du souci, c’est que l’handicap a bouleversé de fond en comble  le cours de ma vie sportive puisqu’il m’a fallu composer sans cesse avec les éléments atmosphériques sous peine de complications respiratoires carabinées.  Un challenge permanent (et chiant ) !

À la question, pourquoi ne pas avoir pallié cette tare ?  Deux grands responsables : mon Auguste père et le toubib du club de foot !  Le premier affectionnait l’utilisation de perles pour ancrer sa volonté dans ma caboche.  « T’inquiète fils, c’est pas grave.  On va te réparer ça avec un marteau et un burin ».  Quant au second, il mit fin à la problématique en disant : « Laisse quimper Gust, j’ai vu évoluer ton fils dans l’entrejeu lors du dernier derby.  Crois-moi, ton fiston n’a rien  à envier à ses coéquipiers, que du contraire ».

Comme les deux tirades n’étaient pas tombées dans l’oreille d’un sourd, j’en suis toujours à la case départ.

À qui des deux la faute ?

Qu’importe !  Cela signifie qu’on n’est jamais assez vigilant avec les enfants car ils enregistrent tout, surtout les petits riens.  Après ça, on s’étonne qu’un môme se verrouille dans une bulle de mutisme.

Quoi qu’il en soit, je me trouvais contaminé à vie par les dieux légendaires du foot que sont Pelé, Gento, Garrincha, Puskas et Kopa.  Nous étions en 1956 !

Aussi est-ce sans hésiter que je me remettrais à taper dans un ballon rond avant de switcher vers le vélo, une façon élégante de se recycler sans devenir le maillon faible d’une équipe.  Fier-à-bras, non ; sportif oui ; forçat de la route, non !  Par contre, je n’attendrais plus trois quart de siècle avant de rouler à la papa.

Coup de gueule !

Depuis des décennies, tous les sportifs en herbe s’inscrivent dans un club ou font appel à un coach.  La remarque est valable pour toutes les disciplines sportives, la marche y compris.  Le « Basis-Fit », voilà la formule en vogue pour ceux qui veulent rester dans le mouv’ !  À l’abri des caprices de Dame Nature ! Les pieds toujours au sec !  Sous une bulle d’air climatisée ! Bizarrement, en ce qui concerne le vélo, une fois la monture maîtrisée, le cycliste se croit le « king of the road ».  Bonne chance !  Autre surprise désagréable qui risque de  laisser des traces !  « Ne remets jamais à plus tard, car c’est toujours trop tard ».  Ainsi, j’ai snobé toute une série de randonnées mythiques que je réservais pour mes vieux jours comme le Camino de Compostelle ou les bords du Danube.  Des randonnées axées essentiellement sur l’aspect contemplatif.  Hélas, je suis resté planté bien trop longtemps dans ma chasse aux bosses et aux cols.  En somme, je paie cash aujourd’hui ma course à l’échalote. 

Voilà au moins un flop récupérable, si c’était à refaire !

Si c’était à refaire, …

je poursuivrais sur-le-champ mes balades hebdomadaires en solitaire, terreau propice à la réflexion et la méditation.

Croyez-moi ou non, je n’ai toujours pas viré ma cuti.  À plus de 77 ans, quel bonheur d’avoir l’âme d’un rêveur et ce, nonobstant ce que les gorges chaudes ressassent à mon sujet.

Notez bien qu’une partie de manivelle à se faire péter les varices s’avère aussi un excellent récurage des neurones.  Exercice à pratiquer à l’âge opportun, entouré de bon conseil !

Rêver, c’est aussi philosopher !  C’est prendre en permanence du recul sur l’actualité.  Une sortie hebdomadaire à vélo, en solo, équivaut à tous les lieux de retraite de France et de Navarre.  Les longues séances d’introspection  apprennent à tempérer les réactions et à les relativiser.   N’écouter que sa conscience, sans autre interférence extérieure, s’avère souvent la bonne formule. En fait, le vélo joue le rôle de modérateur.    Si j’évoque « Le Bourgeois gentilhomme » de Molière, il est possible que le distinguo échappe au discernement du lecteur.  Cependant, tel Mr. Jourdain, chaque fois que vous faites du vélo, vous vous imposez  une séance de critique aristotélicienne.  Pour les curieux qui ne verraient pas le rapport, je suis persuadé que les classes vertes de leur enfance restent un bon souvenir. N’y a qu’à faire le lien ! C’est simple comme bonjour !

Qui n’a jamais rêvé de changer de vie ?  N’est-ce pas le souhait légitime caressé par tout être humain ?   Oui, mais voilà …  en a-t-il seulement les moyens ?

Des débuts laborieux !

Pour l’intelligence des faits qui vont suivre, il faut savoir que mon père n’a jamais admis une contestation sur quoi que ce soit sous son toit.

Quel avenir envisageriez-vous pour un enfant à demi sauvageon, qui n’est pas doué pour les travaux manuels, ni les mathématiques, ni le reste d’ailleurs et qui est livré à lui-même dès son plus jeune âge ?  Aucun don artistique ! Personne pour le conseiller ! Au contraire, l’omerta du mot « pourquoi » imposée de manière tacite dès le plus jeune âge.   En outre !  Remettez ce même gamin à une époque où le sport et les études sont deux activités incompatibles à mener de front.  Les Coppis et les Pelés se comptent sur les doigts d’une main. Les copains aussi.  Eddy, son camarade de classe abandonne les études en secondaire, lui n’ose pas.  Dès les premières années scolaires, le père l’avait mis en garde sans la moindre ambiguïté.   « Si les études te posent souci, t’en fais pas.  On te placera comme aide-maçon, c’est un bon métier ! ».  À dater de ce jour, l’enfant mit tout en œuvre à présenter, en toute circonstance, une enveloppe de qualité nettement supérieure à celle de son contenu.  Sans un accro, l’embrouille passa toujours comme une lettre à la poste.  Loin d’être d’un phénix scolaire, il devint en revanche, un crack à compenser la moyenne générale par un apport extra de points bonus.

Croyez-moi ou non mais mon paternel n’a jamais dû me rappeler la citation de Boileau.  Son projet a fait « TILT » du premier coup !  Je décidai de marcher à l’ombre sans faire une vague et, en silence.  La devise de me faire oublier sur toute la ligne se révéla  le tuyau de première bourre  puisque dès les primaires, je fus seul à régenter mes études et à orchestrer la majeure partie de mon emploi du temps.  Une précision : mes deux parents travaillaient séparément à des heures irrégulières.  Situation peu courante à l’époque mais pratique et commode pour que je passe à travers les mailles de l’Auguste despotisme !

Si c’était à refaire, …

je sauterais immédiatement sur un vélo pour combler le trop peu de satisfaction que m’a procuré ma vie professionnelle.  Si le boulot ne m’a jamais passionné, je ne m’y suis jamais ennuyé non plus.  Aussi, me suis-je retrouvé à la retraite sans m’en rendre compte.  Dès lors, j’attribue aux parties de manivelle hebdomadaires le rôle de décompression qui m’ont certainement immunisé contre les maladies existentielles que sont les stress, burn-out, bore-out et autre brown-out.  Mon statut d’adjoint de direction d’une PME commerciale requérait ma présence dans plusieurs départements dont celui de la vente.  Or, je ne maîtrisais pas les instruments qui relevaient d’une technologie très pointue.  Imaginez dès lors un homme de science qui demande conseil à un (soi-disant) spécialiste qui pédale dans la semoule ?  Good luck !

Allez !  Bon prince, je vous donne un indice. Imitant les coureurs cyclistes, je me suis mis à pratiquer le drafting dès que se dessinait une formation de bordures.   En un mot, je me faisais décrocher, mais jamais larguer !  Ma formule était simple : une musette remplie de ficelles.  Lesquelles ?  Si je vous révèle le pot aux roses,  ma botte aura perdu tout son charme et son caractère secret.  Sachez seulement qu’elle a tenu la route tout au long de ma vie professionnelle.  Faire du vélo, c’est bon pour le moral !  Faire du vélo, ça affûte les sens ! Après ça, n’y a plus qu’à enfoncer des portes ouvertes !

Si c’était à refaire, …

j’irais me perdre pour l’éternité entre le " Colorado de Provence" et " le Grand Canyon du Verdon".  Des paysages sublimes à s’offrir absolument avant la date fatidique.  Je confesse que d’autres destinations néanmoins ont été écartées avec une pointe de nostalgie comme les contreforts de mon Jura natal, la Montagne de Reims et le massif de l’Assietta. Quant à justifier mon choix, je vous renvoie à mes récits qui étoffent le sommaire du site présent.  Quoi qu’il en soit, inscrivez à votre agenda la région ouverte sur la Haute Provence qui est parsemée de points de vue magnifiques et de lieux culturels hors du commun.  Ne remettez pas cette initiative aux calendes grecques car toute route enchantée finit à la longue par devenir un quelconque parcours de santé ! Malgré cette retenue, pour ma part, j’ai déjà réservé les Routes de la Lavande pour distraire et occuper ma quête éternelle.

Digression : je prépare mon au-delà !!

Après une brève consultation, le Bon Dieu me fit savoir que c’était Saint-Pierre qui tenait ma destinée entre ses mains.  Inutile de dire que dès cette annonce, le bon mécréant que je suis, s’est empressé de demander audience au Saint Père.

Ci-après lecture du verdict :

Saint-Pierre (SP) : attendu que vous avez passé toute votre vie en bordure de la Forêt de Soignes, située sur la frontière linguistique séparant la Flandre de la Wallonie ; que vous êtes un païen endurci qui sent le fagot ; que vous n’avez rien commis de grave excepté les multiples chapardages de « Bonne-Louise et Belle étoilée » et un baiser de Judas de temps en temps, je vous laisse le choix entre l’enfer flamand et l’enfer wallon.

Cyclojose (CJ) : Vous êtes trop aimable Saint Père, mais quelle différence faites-vous entre les deux enfers ?

SP : Euh ! L’enfer flamand, … !  On vous met dans une cage qui tourne en rond.  Ensuite d’abjects diablotins vous poursuivent, un dragon rajoute de la pression et vous courez sans arrêt comme un dératé dans la roue toute la journée et le lendemain pareil !

CJ : Et l’enfer wallon ?

SP : Euh !  On vous met dans une cage qui tourne en rond.  Ensuite d’abjects diablotins vous poursuivent, un dragon rajoute de la pression et vous courez sans arrêt comme un dératé dans la roue toute la journée et le lendemain pareil !  Mais moi, à votre place, j’opterais d’office pour l’enfer wallon … !

CJ : mais, c’est kif-kif !

SP : Oh que non !  loin s’en faut parce que dans l’enfer wallon :

le lundi, les diablotins sont en grève,

le mardi, ils ne sont jamais remis de la ribote de la veille !

le mercredi, le dragon est en congé,

le jeudi, la roue est en maintenance,

le vendredi, Satan est de sortie avec Vénus !

les samedis et dimanches sont fériés !

Quant au mot de la fin, je le cède volontiers à Jean-Michel de Beyne-Heusay, un berdelleur liégeois : « I n’a todis quék’ saqwé qui n’va nin en Wallonie » (Il y a toujours quelque chose qui ne va pas en Wallonie !).  Ça, c’est lui qui le dit !  Avec humour !

Quoi ?  Ne me dites pas que ma prose choque votre religiosité ?  C’est nin vrai !  Ne vous en déplaise, Blaise !  Vous n’avez qu’a  miser sur Pascal, vous rentrez gagnant à tous les coups !  Pour ma part, mécréant endurci, je ne me prête pas à ce jeu.

Si c’était à refaire, …

en ce qui concerne mes partenaires de route, aucune modification par rapport au passé.  Le sujet ayant déjà fait l’objet d’un exposé, vous trouverez le détail sur ce blog à la rubrique « Voir Malte et mourir ».  La messe y est dite, les vêpres y compris.

Si c’était à refaire, …

je recommencerais à écrire dès les tous premiers coups de pédale, voire bien plus tôt.  Sachant ce que je sais aujourd’hui, je m’attellerais à tenir un journal intime dès ma prime enfance. (Gamin, je considérais ce passe-temps réservé aux filles).

Pourquoi écrire ?  Il y a mille et une bonnes raisons d’écrire.  Les paroles s’envolent, les écrits restent !  Il s’agit donc de boucher les trous de notre mémoire.   Anticipativement !  Même si les vieilles paperasses perdent de leur charme avec le temps qui fuit. Par conséquent, je changerais mon fusil d’épaule dès mes premiers gribouillis.  Au lieu de glandouiller et de vagabonder, je coucherais mes observations en vrac dans un carnet de route, truffant la rédaction de mots-clés et d’hypermots.   Anecdotes et commentaires seraient consignés dans un cahier-mémorandum.  Les épisodes seraient écrits au gré des chants de Calliope et d’Érato et présentés sous forme d’Odyssée.  C’est pas tout !  Pour finir, place à l’opération la plus délicate ;  je sabrerais sans merci dans le tas (il en reste toujours une tonne de trop !) afin de ménager l’indulgence du lecteur et par la même occasion lui rendre hommage pour son assiduité à lire mes  élucubrations.   Quel faux-cul ce Cyclojose, direz-vous !  Que bien vous  fasse parce que vous avez raison !

J’entends déjà votre riposte contestataire : « O.K. chef !  mais l’écriture, ça n’est pas donné à tout le monde ».  Ça, c’est vous qui le dites !  L’important, ce n’est pas l’art d’écrire mais l’envie de partager une émotion et de la transmettre.  Ne perdez jamais de vue que les idées sont à portée de main de celui qui sait les chercher.  Qu’importe le style, la syntaxe, l’orthographe, la ponctuation et le plan de construction, du moment que la prose tienne la route. « Tenir la route », voilà le CQFD qu’il faut garder à l’œil pour éviter de brouter de l’herbe.  Le restant, c’est du bullshit ! Toutefois, comme l’écriture est une lente méditation, il vous viendra peut-être un virus inguérissable à raconter des histoires !  Ça, c’est un béotien qui vous le dit, un gosse sorti d’un melting-pot linguistique dans lequel un charabia français émergeait avec peine d’un jargon flamand parsemé d’expressions idiomatiques marolliennes, issues des bas-fonds de Bruxelles.  Un sabir succulent (souvent imité, jamais égalé !) qui donne accès à toutes les professions libérales dont celle de « Madame Pipi ».  Une dame extralucide dont l’avenir est compromis, parce qu’elle balance des vérités qui dérangent les gens bien-pensants.

Si c’était à refaire, …

il est une initiative que je proscrirais sans façon des habitudes malfaisantes.  C’est celle de commenter un paragraphe sans en connaître les tenants et les aboutissants.  Par respect pour l’auteur, mais surtout pour éviter les retours de flamme ou le casse-pipe sur peau de banane !

Quand bien même …

en admettant que le Maître de l’Univers gratifie mon séjour sur terre d’un tour de manège extra, je décline aussitôt l’offre.  Pour une bonne raison.  L’acceptation suppose une insatisfaction du premier tour !  Or, il n’y a aucune certitude que le second tour soit de meilleure facture que le premier. 

Aussi, dans l’attente d’une proposition retouchée, je m’en retourne méditer sur mon petit nuage.

 

Si c’était à refaire, …

Grand Merci … à vous l’honneur, j’ai déjà donné !

Toutefois, c’est avec plaisir que je rends hommage à Émile Zola qui m’avait compris bien avant l’heure :

« On peut tuer l’homme, mais on ne tue pas ses passions ».

À vos plumes, me voilà arrivé au bout de mon voyage sans retour.  Par conséquent, c’est à vous qu’il appartient dorénavant de semer la bonne parole à tout vent.

 

Hiver 2020

 

bruffaertsjo@skynet.be

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