José Bruffaerts       Ecrivain Public

   
 

 

LA  ROUTE  DU CHEVAL BAYARD  

 
   

 
 

 

Données Techniques

 

Longueur du trajet :  50 km
Dénivellation
 : plat
Temps de parcours
 : une petite demi-journée
Balisage
 : excellent
-suivre les panneaux hexagonaux "Ros Beiaardroute"
cf. "Les filons d'Ariane"
Etat des routes
 :   excellent malgré des servitudes à travers champs, très peu de pavés,  ancienne voie de chemin de fer aménagée en piste cyclable                                                  
Carte routière
: Michelin 533 Régional   Pli  JK16
Cotation
: facile
Accès
:
-autoroute A 14 / E 17  (sortie 12),  ensuite RN 47
-autoroute E 40 / A 10  (sortie 19),  ensuite RN 41
-Bruxelles – Dendermonde via RN 47     

Point de départ
 :  Grand-Place de Termonde (Dendermonde)

 

Infos Touristiques

 

V.V.V. – Stedelijke Dienst voor Toerisme
Stadhuis – Grote Markt
9200 – Dendermonde
Tel. 052.21.39.56 - Fax.052.22.19.40 

Toerisme Oost-Vlaanderen
Woodrow Wilsonplein 3
9000 – Gent
tel. 09.267.70.20 - fax 09.267.71.99
e-mail : toerisme@oost-vlaanderen.be
 

 

Location de vélos :
Gare de Dendermonde
Tel. 052.21.23.21
 

Vélocistes 

Emmanuel JP  bvba
Baasrodestraat, 127
9200 – Baasrode
Tél. 052.21.45.04

De Cock
Kerkstraat, 35
9200 – Dendermonde
Tél. 052.21.52.85
 

Itinéraire :

Termonde – Denderbelle (Lebbeke) – Hof Ter Meyse – Wieze – Baardegem – Opwijk (Leirekensroute) – Peisegem – Buggenhoutbos – Achter de Boskapel – Buggenhout – Baasrode – Vlassenbroek  (Dijkwandeling) – Termonde.  

A voir 

Hôtel de Ville, Ancienne Halle aux Draps, Beffroi, Musée Archéologique (ancienne Maison des Bouchers),  Béguinage St Alexis (musée), La Porte de Bruxelles (parc public), Abbaye bénédictine de St-Pierre et Paul.

Les bâtiments d’art de Termonde


Itinéraire : commentaires


Les filons d'Ariane
 

Le point de départ du circuit  se situe sur la grand-place de Termonde.  Un panneau hexagonal, fixé sur le porche d’une splendide maison de style flamand (Pub Biebob), permet de s’échapper du centre ville pour le chemin des écoliers.  A peine quelques dizaines de mètres plus loin, on se retrouve déjà en rase campagne le long d’un canal. Le balisage est parfait.  Donc,  il suffit d’ouvrir l’œil.  Néanmoins, il se peut qu’un panneau soit masqué en tout ou en partie par un véhicule.  Aussi, dès qu’un panneau fait défaut à un carrefour, est-il vivement conseillé de rebrousser chemin immédiatement jusqu’à la dernière pancarte directionnelle.  N’attendez pas de secours de la part des autochtones.  En général,  ils ignorent tout des tracés des circuits touristiques.  Pire, il en est qui risque de vous promener dans un dédale de chemins agricoles où vous n’êtes pas prêt de vous y retrouver. 

Trois ou  quatre points peuvent être à l’origine d’une confusion.
A Wieze, il faut simplement contourner l’église (pavés) et reprendre la chaussée principale.
A hauteur d’Opwijk, au bout de la piste cyclable en site propre, passer sous les voies du chemin de fer  via un tunnel piétonnier.
L’entrée de Peisegem est souvent encombrée par des poids lourds en stationnement qui camouflent la signalisation routière.

La seconde partie de l’itinéraire initial qui  traverse le bois de Buggenhout est coupée à la circulation.  C’est devenu une propriété privée.  Il faut sortir du bois et le contourner sur la gauche.

Prendre la « Kasteelstraat » en direction de Merchtem jusque devant la chapelle où une restauration est possible.
Quelques hectomètres après l’imposante chapelle de style baroque, la «Boskapel », virage à 90° à droite en direction de Buggenhout.  En été, le panneau est dissimulé par un champ de maïs ou de blé. Par ailleurs, il faut savoir que la « Dodentocht » (marche de la mort) emprunte maints chemins de servitude de la « Ros Beiaardroute ».  Cette marche populaire, qui a lieu au mois d’août,  attire des milliers de participants qui déambulent  pendant des heures à travers champs et entre les clôtures des jardinets.  Eviter à tous prix de se retrouver dans cette mêlée qui frise le délire.  Il y a de quoi perdre son sang froid.


NB.  Les autorités provinciales en charge des routes touristiques sont amenées quelque fois à modifier le tracé des circuits. 



Modèle réduit près de Wieze

 

Termonde, la ville du Cheval Bayard 

Le 11e siècle voit s’épanouir une abondante production littéraire qui met le genre épique à l’honneur.  A cette époque, le  régime féodal glorifiait la prouesse guerrière et le sentiment de loyauté qui existait entre le vassal et son suzerain.  Ces exploits chevaleresques furent reproduits dans des « chansons de geste » par des « trouvères »,  les  chantres de l'époque.
« La Chanson de Roland »
en est l’exemple type.  La légende du Cheval Bayard et des Quatre Fils Aymon s’inscrit dans le même contexte.  On la trouve déjà évoquée au début du 14e siècle dans plusieurs « Ommegangs ».  A l’origine l’Ommegang n’est qu’une procession  qui va  évoluer petit à petit vers un cortège  haut en couleur. De très nombreuses villes telles que Bruxelles, Bruges et Louvain, pour ne citer qu’elles, incorporaient le Cheval Bayard dans leur Ommegang. Mais c’est la bourgade de Dendermonde (Termonde), où est entreposée la plus grande reproduction de Bayard en Belgique  (4.85m de haut),   qui en revendique la paternité.  La ville dut son essor au Moyen Age grâce au développement de l’industrie drapière. Idéalement située au confluent de l’Escaut et de la Dendre et à la croisée de chaussées importantes, elle est très vite devenue  la quatrième ville de Flandre sur le plan économique après Gand, Bruges et Ypres.  D’où l’explication d’un très riche patrimoine culturel.
La légende des Quatre Fils Aymon et du Cheval Bayard, qui nous a été rapportée par William De Decker,  remonte au 8e siècle quand la sœur de Charlemagne épousa le duc Aymon, un des vassaux de l’Empereur. La fin tragique de l'histoire est l’une des plus belles pages de la littérature médiévale.  Elle symbolise à merveille tant la joie populaire que la résistance à faire triompher le droit et les libertés.  Grâce à l'Ommegang, qui sort tous les dix ans dans les rues de Termonde, l'âme termondoise empreinte de justice humaine n'est pas prête à s'éteindre.

 

Aspects de l’Escaut

 

Termonde : chef-lieu des  belles brunes 

La Belgique est par excellence le pays de la bière.  Il existe une tradition de la bière qu'on ne retrouve nulle part ailleurs au monde.  Il fut une époque où chaque village, chaque patelin de notre plat pays brassait sa propre cuvée. Par des culs terreux ou des porteurs de froc. Bière artisanale ou d'abbaye. A haute ou basse fermentation. Bières fortes ou légères.  Avec ou sans faux col.  Des blondes claires, des blanches troubles, des ambrées enjôleuses, des brunes explosives, des amères onctueuses, des sucrées redoutables, brunes ou blondes, les unes aussi agréables et charmeuses que les autres.  Il n'y a que la couleur et le goût qui  différencient ces belles de palais.  Perfides, sournoises, fourbes,  voire perverses puisqu'elles trahissent quand on s'y attend le moins.  Les Termondois, qui à leur corps défendant,  prônent les principes d'Epicure, ne sont pas rancuniers pour un sou.  Ils auraient plutôt une certaine dévotion pour dive bouteille. La preuve : fait exceptionnel de nos jours, il est encore possible de rencontrer des palatines de toutes les origines dans l'ancien fief médiéval.
Passons en revue les allumeuses et les aguicheuses de la "Ros Beiaardroute".
En tout bien tout honneur.  Qui ne connaît pas la « Pauwel Kwak » ?  Cette bière d’un jaune ambre foncé se reconnaît entre toutes par sa présentation.  Elle est servie dans un verre original qui ne ressemble à aucun autre verre à bière.  Ce n’est pas une chope, ni un bock, ni un pot, ni un verre ballon.  C’est un vase en verre à long col, plus proche d’une éprouvette de chimiste que d’un récipient pour boire.  En outre, pour assurer sa stabilité sur la table, le verre vient se fixer dans un étrier en bois.  Ce qui lui assure une présentation unique au monde.  Cette bière forte (8%) au goût prononcé de malt est à consommer avec modération.  Sa composition fait appel à trois  malts différents mélangés à un peu de froment et du sucre de candi.
Celui ou celle qui préfère une bière plus légère se laissera tenter par une « Begijntje ».  Cette bière brune,  qui tirée au tonneau,  se boit dans un verre qui s’apparente à un calice.

Les  disciples de la trappiste rendront visite à l’abbaye de Termonde.  Une triple, plutôt amère,  les y attend.  A l’heure actuelle, cette bière qui titre 8% est brassée à Peisegem et n’est commercialisée que localement.  Dommage qu’elle soit servie dans un verre comme il y en a tant d’autres. Quant à la « Triple Karmeliet », elle a resurgit de ses cendres.  C’est une bière qui est brassée selon une recette du 17e siècle de l’ancien cloître des carmes, à base de froment, d’orge et d’avoine.  Cette bière blonde, corsée (8%), dorée au goût de banane et vanille, est réapparue sur le marché en 1996.  Naturelle à100%, la belle blonde aux « 3 grains » est refermentée en bouteille.

L’amateur de bonnes bières n’est pas au bout de son bonheur.  Il lui reste encore à découvrir la « Malheur » à Buggenhout.  Une bière ambrée qui fait petit à petit son trou parmi les connaisseurs de brunes et de blondes.
A côté de ce rapide tour d'horizon réservé exclusivement aux bières du terroir, il faut savoir que la ville regorge de bouilleurs de cru et de distillateurs. Genièvres ( Deiremonds peird et Dendermondse Reuzen) côtoient la Cuvée St. Christiana, un vin mousseux, ou une chartreuse dans les chais des marchands de vin.  Enfin pour boucler la boucle en beauté, il ne vous reste plus qu'à vous laisser tenter sur la magnifique Grand-place par un "Beiaardier-cocktail", un mélange de jus de fruits et d'alcool.  A la bonne vôtre ! 

NB.  Une galerie de photos supplémentaires est à découvrir dans la rubrique « BBR Fietstochtjes » « Dendermonde ».

 



 

   
 

 

 
 

 bruffaertsjo@skynet.be

 
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