José Bruffaerts       Ecrivain Public

   
 

 
 
 
 

La  Route  des  Blés  d’Or

 
 

 


Données Techniques


Longueur du trajet     :   113 km
            - (possibilité de scinder le circuit original en deux boucles équidistantes)

Dénivellation
             :  400 mètres
Temps de parcours
     :  promenade d’une journée
Balisage

            - panneau hexagonal  « Route des Blés d’Or » + cf.
"Les filons d'Ariane"

Etat des routes
          :  excellent
Cotation  
                 :  facile ( entraînement indispensable vu la distance)Carte routière            :  Michelin 533 Régional Pli  PQ18
Accès
                       :  autoroute E  40

Point de départ
          :  Waremme, devant le complexe sportif Ed. Leburton




 



 

   
 


Infos Touristiques

Fédération du tourisme de la province de Liège
77, Boulevard de la Sauvenière

B -  4000  - LIEGE

Tél : 04.232.65.10

Fax:  04.232.65.11
ftpl@prov-liege.be

              *

Commune de Blehen :
 http://membres.lycos.fr/blehenvillage/republique.htm

              *

Office de tourisme de Waremme
Tél : 019.33.08.80

              *

Patrimoine archéologique de Waremme :
http://www.waremme.be/pages/decouvrir/decouverte/archeolo.htm

 

Vélociste

Stouvenakers D
Rue Jules Stiernet,  122
4252 – Omal
Tél. 019.58.85.18

Une page d’histoire…

 

Aujourd’hui, nous vous emmenons faire un tour en Hesbaye qui a été l’un des plus vastes champs de bataille que l’Europe ait connu.  Où se trouve-t-il ce chantier de chair à canons ?  C’est une très large bande de terre qui borde l’autoroute E 40  allant grosso modo de Gembloux à Tongres. Dans le cours de l’art militaire, on trouve une citation d’un lieutenant général de l’Ecole Royale Militaire qui commente avec beaucoup d’à propos la raison de l’invasion permanente de ces terres.
«  Dans ce couloir Escaut-Meuse existe une région particulièrement intéressante, c’est celle de la crête de partage des eaux des deux fleuves.  Placée entre les sources du Démer, des deux Gettes, de la Dyle, de la Senne et de la Haine au nord, ainsi que du Geer, de la Méhaigne et de la Sambre du sud, elle court presque en ligne droite de Maestricht à Gembloux, par Hannut et Perwez.  La vieille chaussée dite de Brunehaut, qui reliait Tongres à Bavay et servait aux déplacements des légions romaines,  suit à peu près cette ligne de partage, évitant ainsi les obstacles d’eau et se maintenant à une altitude à peu près constante, variant entre 130 et 160 mètres.  Le plateau, qui a pour axe la crête de partage, est légèrement ondulé et ne comporte ni bois, ni cours d’eau.  Il convient particulièrement à l’offensive et se prête à la manœuvre de la cavalerie et des blindés.  C’est sur ce plateau qu’eurent lieu la bataille de Ramilies, en 1706, les deux batailles de Neerwinden, en 1693 et 1793, ainsi que le forcement des Lignes de Brabant, en 1705, et l’attaque de la Position Dyle, en 1940… »
  Notez qu’au Moyen Age,  ce couloir vit  pas moins de quelques quinze campagnes importantes dans lesquelles la soldatesque du duc de Brabant affronta les Liégeois des Princes-Evêques.  Latinne (1303), Tourinne (1347), Hollogne-sur-Geer (1483) ne sont que quelques villages parmi bien d’autres qui connurent des batailles rangées.  Dès lors, il est normal que le nombre d’églises fortifiées dotées d’une tour refuge, de fermes fortifiées accolées à un château et de diverses architectures à caractère militaire surgissent un peu partout dans le paysage.  Il existe encore d’autres survivances qui remettent en mémoire  ces événements tels que la chanson « Malbrouck s’en va-t-en guerre… », des pèlerinages et autres processions.

La Hesbaye, vaste plateau fertile, offre une belle uniformité qui ne rencontre aucun obstacle important.  Ce ne sont pas les multiples guerres qui ont modifié le site naturel mais bien l’homme qui a procédé à un déboisement intensif au cours du 19e siècle.  C’est lui qui en a fait le grenier de la Belgique.   Une région légèrement vallonnée où, en été,  les champs de blé alternent à perte de vue avec les campagnes de betteraves.  Où, de temps en temps, au lieu d’un clocher, c’est  un silo qui émerge à l’horizon.   Région rurale par excellence, elle respire l’abondance.  Celui qui préfère la solitude, se sentira à l’aise dans ces paysages dépouillés en hiver.  Tout au long de la balade, ce sont des fermes imposantes, en forme de quadrilatère trapu flanqué la plupart du temps d’une tour d’angle, qui accrochent l’attention du cyclotouriste.
 
 

Grosse ferme hesbignonne



Itinéraire : commentaires

En règle générale,  le circuit est correctement balisé.  Les panneaux hexagonaux sont d’autant plus nombreux quand la route se met à  virevolter et qu’elle se perd dans la campagne.  Il y a des tronçons néanmoins où les panneaux se font plus rares

Église fortifiée de Thisnes


 

Les filons d'Ariane

Le circuit a la forme d’une boucle allongée qui se rétrécit en son centre de façon à décrire un huit dont la partie supérieure ne serait pas soudée à la partie inférieure.  Cette particularité donne l’avantage au cyclotouriste de façonner à sa guise, et ce à deux reprises au moins,  une distance de son choix.  Soit deux boucles équidistantes, soit deux trajets dont le petit couvrirait un peu plus du tiers de la distance du grand parcours.  De quoi satisfaire tous les appétits, tant celui du promeneur que celui du bouffeur de bitume.
Ultime précision.  Comme la région est essentiellement à caractère agricole, il coule de source que les seules industries présentes soient des sucreries et des conserveries.

C’est le cas entre « Lens-Saint-Rémy » et « Waremme ».  Suivre alors le cours naturel de la route jusqu’à « Geer ». A la sortie du village, prendre à gauche au carrefour en direction de « Boëlhe ». Si vous vous fourvoyez malencontreusement à cette bifurcation, vous supprimez la boucle de « Crenwick » tout en restant sur le parcours.  Résultat !  Un raccourci de 5 kilomètres.
Au centre de  « Les Waleffes »,  prendre à droite devant le monument aux morts sinon vous écourtez l’itinéraire et loupez, par la même occasion, un des plus beaux sites de la randonnée, en l’occurrence la chapelle et le magnifique manoir hesbignon de Saives.
A l’entrée de  « Moxhe », continuer tout droit en direction du centre du village.  Ne pas prendre la route qui décrit une courbe.
Le relief est quasi plat excepté quand on pénètre  dans le bocage du bassin de la « Burdinale » (Lantinne – Braives) et aux confins des provinces de Brabant et de Liège (Orp-le-Grand- Lincent).  Toutefois, comme le paysage ne présente aucun obstacle notable,  c’est le vent qui risque de s’avérer le trublion et qu’il ne faut pas prendre par-dessus la jambe.
Au total, « La Route des Blés d’Or » n’emprunte pas plus de  5 kilomètres à des routes à grande circulation.  Pour aller de « Lantremange » à « Bergilers », il n’y a pas d’autre alternative carrossable que celle de la voie expresse.  Une toute petite punition qu’il faut endurer à peine sur 750  mètres. Si le circuit a adopté la route nationale n°64, qui va de Tirlemont à Hannut, il n’y a pas de quoi s’inquiéter car la distance est inférieure à 2.5 kilomètres.  Donc circulation routière réduite sur l’ensemble du trajet.

La vaste plaine de la Hesbaye

Le Carmel de Lens St Rémy

Itinéraire

Waremme – Oleye – Lantremange – Bergilers – Grandville – Lens-sur-Geer – Oreye – Otrange – Thys – Crisnée – Fize le Marsal – Kemexhe – Freloux – Fexhe-le-Haut-Clocher – Jeneffe – Haneffe – Seraing-le-Château – Viemme – Borlez – Les Waleffes –Saives – Omal – Tourinne – Latinne – Braives – Avennes – Moxhe – Ambresin – Thisnes – Wansin – Orp-le-Grand – Lincent – Avernas-le-Bauduin – Poucet – Blehen -  Lens-Saint Remy – Lens-Saint Servais – Geer – Boehle – Berloz – Hollogne-sur-Geer – Grand Axe – Waremme.

 

"Le Saviez-Vous"

Une des curiosités qui caractérise la Hesbaye est la multitude de tumuli qui émaillent la campagne.  Le tumulus est un tertre artificiel dont les origines ne font toujours  pas  à l’heure actuelle l’unanimité auprès des scientifiques.  Il se situe à l’endroit d’une bataille qu’il commémore ; soit on l’attribue à un général mort au combat ; soit à l’emplacement d’un cimetière belgo-romain.  La majorité des archéologues  se rallient à la croyance populaire qui associe ces monticules à de gigantesques tertres funéraires qui remonteraient à l’époque gallo-romaine.  Tout porte à croire que cela soit l’origine puisque, très souvent, il a été retrouvé à proximité d’un tumulus les vestiges d’une villa ou d’une chaussée romaine.  Certains doutes restent permis.  Des tumuli importants n’ont révélé aucun vestige funéraire malgré des fouilles minutieuses.  C’est le cas de la « Tombe d’Hottomont », une des plus grandes de Belgique avec celle de Glimes. Située près de Grand Rosières (Brabant), elle culmine à 11,50 m de haut et repose sur une base d’un diamètre de 50m. Par contre, dans d’autres tumuli de moindre importance, on y a découvert de véritables trésors.  C’est le cas des tumuli d’Omal.  Les fouilles archéologiques ont permis la mise à jour de précieux vestiges tels que du mobilier, des pièces de monnaie et des armes.

Blehen

Tumuli : La Tombe du Soleil

Un village original :  Blehen la Républicaine

La loi du 17 juillet 1970 a remodelé le paysage communal de la Belgique.  Absorbé dans l’entité hannutoise, la commune de Blehen créa l’événement en se proclamant « république libre »  à l’occasion de la fête du village en 1975.
En voici sa charte solennelle qui est un document unique en son genre : 

Nous Président et Citoyens de la République Libre de Blehen, dûment réunis et mandatés à
                cet effet, à tous et à chacun, présents et à venir, salut confraternel.

Nous faisons savoir à tous ceux qui la présente lettre verront et orront que devant la haute cour de justice de Blehen appartenant aux Vénérables Seigneurs Chanoines de l’Eglise collégiale de Saint-Pierre en Liège, reconstituée bonnement en l’an de grâce Notre Sauveur dix-neuf cent soixante quinze, a comparu la Voix Unanime et Populaire qui a émis le vœu, ainsi conseillée de sa bonne et franche volonté, d’être libère, indépendante, souveraine, ainsi que exempte de toute forme de domination ou de tyrannie, occulte, déguisée ou apperte
.
Par ces dires, notre pensée va tout spécialement à certains oppresseurs des individualités communales, réputés grands brimeurs devant l’Eternel, nous avons cité ceux de Hannut, près de Blehen, lieu que l’on nomme suivant le blason populaire bien connu : « les crottes à cou ».
Puisqu’il  nous est revenu, d’après ce qui se dit, que les susdits habitants de Hannut voudraient s’emparer de nos terres afin d’en faire mesurage, nous faisons savoir à la population et tenons à mettre en garde ceux susdits que, connaissant les limites et bornes du territoire blehinois, anciennement terre liégeoise, ne relevant que du caprice de Monseigneur l’Evêque de liège et franche de toute charges au regard du duc de Brabant, dont relève comme fief la dite ville de Hannut, et sachant aussi les vilenies dont l’enclave liégeoise a été victime au fil des siècles et des âges par ses puissants voisins, certifions que défendrons vigoureusement et hardiment le sol du pays et le patrimoine ancestral avec toutes armes convenables ou vilaines pour découdre jusqu’à mise en déroute complète des envahisseurs s’ensuive.
Nous adressant d’autre part aux bons villageois de Blehen, nous faisons savoir que nécessité est dès à présent d’entretenir milice pour rechasser chez lui tout agresseur éventuel avec sa queue au cul comme pour repousser ceux de Lens-Saint-Remy si ces manants s’avisaient de vouloir reprendre notre liberté chèrement acquise en mil huit cent quatre-vingt-seize.
Avons donc besoin en la nécessité pressante d’un corps de volontaires pour faire grosses et vilaines grimaces pour effrayer l’ennemi, tout comme d’un corps de femmes accortes trousseuses de jupons pour détourner l’attention des troupes hostiles ainsi que d’hommes résolus, habiles et dévoués pour manier projectiles et ustensiles, tels que pierres, cailloux, haches, bâtons, chausse-trapes, binettes et autres objets tant ménagers que d’agriculture;  demande aussi est faite pour tenir constitution d’un corps très spécial de magiciens capables de lutter sur un second front avec tours de cartes, philtres, incantations et autres malédictions diaboliques visant à affaiblir le pouvoir de l’adversaire honni.
                                                     Qu’on se le dise ! ! !
Ainsi fait et mis en forme de loy, toutes précautions de justice prises, en le bon village de Blehen, l’an de grâce de l’Incarnation Notre Seigneur mil neuf cent soixante quinze, le IIIIIe jour de mois de juillet.
                Enregistré le même jour du dit an à la Chancellerie de la République.
                                                                                              S’ensuivent les signataires…
 

(Source : http ://membres.lycos.fr/blehenvillage/republiquehtm)

 

 
 

 bruffaertsjo@skynet.be

 
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