José Bruffaerts       Ecrivain Public

   
 

 

 

FLANERIE  AUX  CONFINS  DE  L’ARDENNE

 
   

 

 
 

Données Techniques

Longueur du trajet  :  environ 80 kilomètres
Dénivellation  :  650 m
Temps de parcours : 7 heures incluant deux visites et un arrêt pique-nique
Balisage :  signalisation routière -  cf. "Les filons d'Ariane"       
Etat des routes :  impeccable
Cotation : assez difficile
Carte routière :  Michelin 534 Régional  Pli  RS20
Accès routier :  E 411 – N4   ou bien  N 66  - E 25
Point de départ :  Hamoir

 



 

   
 


Infos Touristiques

Ville de Durbuy – S.I – Halle aux Blés
Rue Comte d’Ursel, 21
6940 – Durbuy
tél.  086.21.24.28 - fax  086.21.36.81


 

Commentaires 

L’itinéraire rassemble les indispensables atouts qui sont en mesure de flatter la gent cyclo et les promeneurs avertis.  Le cyclotouriste évolue dans un paysage qui s’équilibre harmonieusement.  Placé sous le signe des Trois Grâces, les rivières de l’Ourthe, du Néblon et de l’Hoyoux chantent au rythme des cascatelles et des berges sauvages parmi les prairies, les forêts et les rochers.  Au cœur d’un cadre accueillant, le promeneur va à l’encontre de trois régions qui se différencient par leur destination.  La riche campagne du  Condroz dégage un aspect d’opulence.  Cette région au relief moyennement accidenté qui met sa vocation agropastorale en évidence, rivalise de grandeur et de singularité avec les grasses prairies de la Famenne et les profondes vallées verdoyantes de l’Ardenne.  C’est donc sans transition que le cyclo passe d’un plateau essentiellement agricole à une région à haute vocation touristique.  Les amoureux du grand air, les contemplatifs et les photographes sont sollicités à tout moment par le charme discret de Dame « Nature ».  Chaque détour de chemin est un ravissement pour celui et celle qui prendra le temps  de s’arrêter, de contempler et de comprendre.  Quant aux historiens, ils feront un détour à proximité d’Ocquier pour découvrir la borne triangulaire qui  délimitait autrefois les trois anciens départements de Sambre et Meuse, d’Ourthe et de Forêts.
 

Château de Durbuy

Vallée du Néblon

Mais que cache cet emballage bucolique ?  Un dénivelé de 650  mètres, ça n’est pas rien, me direz-vous !  Vous avez tout à fait raison.  Cependant, en choisissant le petit centre de Hamoir comme point d’origine à la balade, il est bon de préciser que l’accès au plateau condruzien se fait par un faux plat via la jolie vallée du Néblon.  Cette mise en route correspond à elle seule le tiers de la dénivelée totale du parcours.  Or, une fois rendu sur le plateau, le cyclotouriste appréciera les longs tronçons de plat coupés de temps à autre par de courtes côtes facilement franchissables pour autant qu’elles soient négociées avec un peu de volonté et de sagesse.   En fait, le seul raidillon,  auquel un cyclo non averti risque de rendre les honneurs du pied,  se dissimule à la sortie de Durbuy.  D’autant plus si celui-ci s’est empiffré de "tartouille" arrosée de « Durboyse », qui sont les deux spécialités du centre de villégiature.  L’une étant de la tarte à base d’œufs, de lard et de fromage, la seconde une bière artisanale ambrée.

En résumé, ce circuit permettra au promeneur de dénicher quelques sites inattendus dont il  reviendra enchanté et de visiter deux petits centres débordant d’activité touristique.

 

Les filons d'Ariane

Au-delà de Jenneret,  soit 10 km après Hamoir, un éventuel raccourci  empruntant la nationale N 814 file sur la gauche en direction de Durbuy.  Cet itinéraire bis élimine toute la boucle du plateau condruzien.
Après le château de Vervox, obliquer à droite en direction de la maison communale de Clavier et à l'entrée de la localité, immédiatement à droite à 90°.
A Pair, suivre le panneau hexagonal de "La Route Buissonnière" sur plus ou moins 500 m.  Contourner la fontaine et prendre à droite en direction de Nandrin.  Le hameau de Beemont fait partie de l'entité de Warzée et explique peut-être la démesure du complexe sportif pour les quelques chaumières du bled.  Au carrefour, traverser la route nationale et poursuivre en ligne droite "Tige de Hody".
L'enchevêtrement des rues du village de Fraiture invite le cycliste à se concentrer un moment à propos de la direction à prendre.  A la sortie de la localité, il ne faut pas louper la route qui s'échappe sur la gauche.  En effet, en été, le panneau indicateur risque d'être caché par des bacs de géraniums grimpants.
A Soheit-Tinlot, traverser la route nationale en direction du château d'eau.  Ensuite, prendre la 1re à droite et la 2me à gauche.

Les Avins
: tout droit en direction d'Havelange.
Le patelin de Petit Avin paresse sur les berges d'une petite rivière du Hoyoux. Traverser le pont et remonter le cours d'eau en direction de Bois-et-Borsu.  A mi-côte, obliquer à droite vers le hameau de Odet, ensuite suivre la direction de Havelange jusque Fontenoy.  Le relief,  qui s'est effondré au cours d'une ère géologique précédente, précipite la route dans une tranchée qui transporte un instant le cyclotouriste sous d'autres cieux.  Prendre à gauche devant la ferme de Fontenoy.
Quant aux trente derniers kilomètres,  il suffit d'ouvrir les yeux et suivre la signalisation routière.  

 

Itinéraire 

Hamoir – Jenneret – Ocquier – Vervox – Clavier – Atrin - Pair – Beemont – Ellemelle – Fraiture – Soheit-Tinlot – Abée – Ramelot – Terwagne – Les Avins – Petit-Avin – vallée du Hoyoux – Odet – Fontenoy – Maffe – Somme-Leuze – Durbuy – Warre – Tohogne- Hamoir.



Vallée du Hoyoux

 

Parc des Topiaires

C'est dans la plus petite ville de Belgique, au cœur de la vallée de l'Ourthe, que se cache un parc unique au monde : le plus grand jardin du monde consacré à l'Art Topiaire et accessible au public.   Topiaire ?  D'où vient cet illustre inconnu au bataillon du petit Larousse !
Qu'en est-il en réalité ?   Les topiaires sont des arbustes sculptés.  Plus exactement, des buissons.  La majeure partie du parc des topiaires se compose de buis taillés sous des formes les plus diverses,  à savoir des crocodiles, des oiseaux, une sirène, etc.  Le buis est la plante la plus utilisée dans l'art topiaire.  C'est une plante vivace  très ancienne qui affectionne les terrains calcaires et secs.  Son bois dur,  lourd et compact, est apprécié depuis des siècles en ébénisterie.  Comme il est légèrement toxique, il occupa longtemps une place privilégiée dans l'arsenal des recettes dites de "vieilles bonnes femmes".   On mettait les feuilles sèches (40 gr) à bouillir dans un litre d'eau jusqu'à réduction d'un tiers pour soigner les troubles du foie, pour faire transpirer le malade ou était utilisé comme dépuratif de la peau.  Efficace comme narcotique, il était également administré dans le traitement de l'épilepsie.  Et que dire alors du buis bénit le jour des Rameaux qui soulage l'âme et la conscience des chrétiens !   Sur le plan ornemental, le buis présente deux avantages.  Il a une longévité de plusieurs siècles et sa lente croissance convient parfaitement à ce type d'art floral puisque la taille des haies est un éternel recommencement.
Venons-en maintenant à l'art topiaire proprement dit.  C'est l'art d'embellir les jardins et de donner une forme vivante aux plantes vivaces en tressant et en taillant leurs branches.  Cet art remonte à l'Antiquité.  Les Grecs et les Romains exploitaient avec beaucoup d'adresse et un esprit inventif  la malléabilité de certaines espèces végétales persistantes (buis, laurier, myrte,…)   On dit que leurs jardiniers d'ornement, les "toparius" (de topia = jardin de plaisir) auraient imité les talentueux sculpteurs de pierre.  La villa toscane de l'écrivain romain Pline le Jeune recelait une multitude de buis et de cyprès sculptés en forme d'animaux sauvages et de figures mythologiques.  C'était l'œuvre de ses esclaves égyptiens, syriens et perses qui, pour mettre un peu de baume sur leur blues,  créaient des scènes rappelant la patrie perdue.  Ce sont eux qui introduisirent à Rome la passion de la taille végétale.
Au Moyen Age, cet art sombra dans les oubliettes  et fit sa réapparition en Italie dans le courant du 16e siècle.  Le génie d'André Le Nôtre, architecte et dessinateur des jardins de Versailles,  magnifia le mouvement en créant au 17e siècle le jardin à la française.  Désormais les figures taillées faisaient partie intégrante des parterres et des cabinets de verdure qui agrémentaient les parcs.  Cet art,  qui connut dès lors son apogée, fut copié, imité  et pastiché dans toutes les cours d'Europe.
Les techniques de la taille  se firent néanmoins plus discrètes pendant l'entre-deux-guerres.  Pire encore.  Au cours des vicissitudes de la seconde guerre mondiale, nos voisins bataves supprimèrent des milliers de pieds de buis pour faire place à des champs de patates et de tabac.

De nos jours, grâce à l'étude des jardins classiques, l'art topiaire revient petit à petit à la mode.  "Le plus Grand Jardin du Monde consacré à l'Art Topiaire à Durbuy  est l'œuvre de toute une vie de M. et Mme Navez"


Coordonnées :
 

Parc des Topiaires
Rue Haie Himbe, 1
6940 – Durbuy
Tél.  086.21.90.75
Fax   086.21.90.76
E-mail :parcdestopiaires@belgacom.net

 

 
 

 bruffaertsjo@skynet.be

 
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